Dès 2002 le Siom a proposé aux habitants de son territoire d’acquérir un composteur ou un lombricomposteur. Ces équipements vont s’avérer extrêmement précieux pour assurer la valorisation des biodéchets dès 2024. La loi de Transition énergétique prévoit en effet la généralisation de leur tri à la source pour tous les particuliers.
A la maison comme au jardin, les déchets organiques (épluchures de légumes, restes de repas, tontes de gazon, feuilles mortes, tailles de haies…) sont légion. Ils composent 40 à 60% des bacs d’ordures ménagères. D’où l’intérêt de leur offrir une nouvelle vie avec le compostage.
A l’heure où l’agriculture et le jardinage « biologiques » sont de plus en plus populaires, la technique connaît un franc succès. En témoigne le nombre de participants aux formations organisées par le Siom : près d’une cinquantaine de personnes s’y pressent tous les mois !
Il faut dire que l’engagement du syndicat pour la valorisation organique ne date pas d’hier. Cela fait 18 ans qu’il y sensibilise les habitants du territoire.
Compostage individuel ou partagé
A la fin de la formation, chaque famille repart avec un composteur ou un lombricomposteur, contre une participation de 15€ à 20€ en fonction de l’équipement et de sa contenance. En 2018, plus de 270 composteurs ont été fournis à des particuliers, ainsi que 41 lombricomposteurs.
Mais le compostage ne se limite aux seuls habitants de pavillons. Il peut être collaboratif et réalisé à l’échelle d’une résidence (en pied d’immeuble) ou d’un quartier. Depuis 2014, le Siom a installé 66 composteurs partagés dans des habitats collectifs, des collectivités et des entreprises, comme Arvalis-Institut du végétal qui œuvre pour l’agriculture. « Nous sommes forcément sensibles aux questions environnementales, notamment à la question des déchets » souligne Joëlle Daucourt, technicienne dans cette entreprise de Villiers-le-Bâcle qui a demandé un composteur. « Nous déjeunons sur place. L’idée était donc d’y déposer les déchets alimentaires. Le compost est actuellement en activité. On va créer un jardin pour l’utiliser. C’est une belle expérience de cercle vertueux » conclut-elle.
… LA solution biodéchets
Le compostage devrait connaître un véritable essor d’ici 2025 qui marquera la fin des biodéchets dans la poubelle de tous les particuliers ! La loi de transition énergétique pour une croissance verte (LTECV) prévoit en effet une généralisation du tri à la source des déchets organiques « pour que chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles, afin que ceux-ci ne soient plus éliminés, mais valorisés. » Ce qui impliquera de développer des solutions techniques de collecte séparée des biodéchets ou de compostage de proximité. Composter représente une alternative simple à mettre en œuvre, efficace, peu coûteuse et peu émettrice de CO2 (pas de déplacement de la matière). Il reste quatre ans pour prendre le pli. Si on commençait maintenant ?