Entretien avec Igor Trickowski, 
Vice-Président en charge du Site, 
des Services Techniques et de la Sécurité

« Etre au plus près des besoins et des attentes des usagers »

Rédaction SiomActus : les élus du Siom ont adopté le mois dernier un nouveau règlement pour la déchèterie de Villejust. Quelle en est la raison ?
Igor Trickowski : Nous avons souhaité pouvoir être au plus près des besoins et des attentes des usagers de notre déchèterie. Ainsi, en mettant à jour son règlement, nous prenons mieux en compte la réalité du travail effectué par les équipes qui assurent le fonctionnement de ce service et de ses équipements, mais aussi la sécurité de ceux qui l’utilisent, tout en élargissant le champ des déchets pouvant faire l’objet d’un dépôt à la déchèterie.

RSA : Qu’est-ce que cela va changer pour les usagers ?
I.T. : Surtout de la clarification. Le but est de simplifier la vie des usagers, principalement en supprimant le seuil mensuel du volume de déchets autorisés.
C’est aussi une liste de déchets acceptés au dépôt qui a été complétée avec les huiles ménagères, les textiles, linges et chaussures, les ampoules et néons, les DASRI* et les extincteurs…
Enfin, parce que ce qui va sans dire va d’autant mieux en le disant, le règlement porte les rappels nécessaires quant au respect des comportements à adopter à la déchèterie, et notamment à l’égard des agents qui y sont garants de la sécurité.

RSA : Quels sont les projets à venir pour la déchèterie de Villejust ?
I.T. : C’est dans le cadre des aménagements visant à mettre en sécurité le site du Siom qu’il est envisagé d’améliorer le cheminement d’accès à la déchèterie, ainsi que sa sécurisation, aussi bien au service de ceux qui la fréquentent que ceux qui y travaillent, le tout étant complété par des dispositifs visuels et de l’information.
Et bien sûr, le principal projet c’est la création d’une seconde déchèterie (avec une ressourcerie) qui s’installera prochainement sur le plateau de Saclay et qui permettra ainsi de désengorger la déchèterie de Villejust et permettra de pérenniser ce service à l’attention de nos populations en toute proximité. Son accès sera étendu aux commerçants et artisans. S’inscrivant dans la droite ligne du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (Predec), le Siom contribuera ainsi à améliorer le maillage des points de collecte sur son territoire. 

*DASRI : Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux… en un mot, les déchets médicaux. 

« De nouveaux services proposés 
aux citoyens.  »

Jean-Marie Chaumel,

Directeur régional adjoint de l’agence de l’Ademe.

Le tri sélectif des emballages et papiers mais aussi du verre est aujourd’hui ancré dans la vie des Français et des habitants du Siom. Mais d’autres déchets pourraient être encore mieux triés, comme le souligne Jean-Marie Chaumel, expert dans les déchets et l’économie circulaire. « Je pense aux biodéchets, au bois, au caoutchouc, mais aussi aux jouets ou à l’électro-ménager. Pour ces matériaux, les collectivités préfèrent en général privilégier, soit des collectes exceptionnelles, soit l’apport volontaire, par exemple en déchèterie, voire le compostage par l’habitant pour les biodéchets.
Les recycleries ou ressourceries, qui se développent en Île-de-France, me semblent également une très bonne démarche d’un point de vue développement durable, car elles permettent à la fois de réduire nos déchets et de renforcer l’action sociale en proposant du travail à des personnes en grande difficulté. Mais plus que des consignes de tri, ce sont plutôt de nouveaux services proposés par les collectivités aux citoyens. »

Dans le contexte de rénovation du parc des déchèteries – on en compte plus de 4 500 en France -, il est en effet légitime de s’interroger sur ce que peut ou doit être la déchèterie de l’avenir* : un équipement moderne pour rendre un service performant aux usagers, tout en étant sécurisant pour ces derniers comme pour le personnel. Ce point d’apport volontaire doit également permettre une valorisation optimale des déchets et rechercher en permanence de nouvelles filières de reprise, en priorité locales. Évolutive, cette déchèterie permet aussi de faire face à une éventuelle évolution du nombre de flux triés. Elle a un rôle majeur à jouer dans le développement de la filière réemploi : l’implantation d’une ressourcerie à proximité doit donc être étudiée. C’est tout le sens et la valeur ajoutée du projet porté par le Siom et qui verra le jour sur le plateau de Saclay.

*Sources : Etude Ademe